Rien ne peut arrêter les athlètes du jeu de plaquettes, pas même une pluie battante ! Le samedi 4 octobre, le comité du Carnaval de Sainte-Croix a tenu bon pour la 15e édition du Carna’Day, transformant le local du Carnaval en véritable arène du championnat du monde de plaquettes.
Jamais l’événement n’avait attiré autant de monde : 38 équipes, composées de deux joueurs chacune, se sont affrontées toute la journée dans une ambiance aussi concentrée que joyeuse. Certaines cherchaient la revanche sur des éditions passées, d’autres simplement le plaisir du jeu et de la camaraderie.
La compétition était féroce, les concurrents, leurs grosses pièces en main, enchaînaient les lancers, déterminés à décrocher le titre. Il fallait remporter cinq parties qualificatives avant d’accéder aux phases finales. Les quarts de finale, disputés dans le calme studieux de l’étage inférieur, ont confirmé le sérieux de l’affaire.
Des noms d’équipes hauts en couleur
Comme toujours, l’imagination était au rendez-vous : « 2 cétacés 3 citrouilles », « Les grandes queues… de renard », ou encore « Les Aperol SpiXx & Gin ToniXx » ont rivalisé d’humour. Les noms d’équipes, parfois inventés sur un coin de table, donnaient déjà le ton de la journée.
Entre autodérision, références locales et jeux de mots, la créativité carnavalesque s’est exprimée jusque dans les feuilles d’inscription.
Une finale haletante
En demi-finale, « Les Slip » (Sven Paillard et Philippe Rossy) ont affronté « Les Zado » (Isabelle Zadori Ducret et Jean-Yves Bulle). Ces derniers se sont imposés, décrochant la 3e place.
Et là, surprise générale : pour sa toute première participation, Isabelle a littéralement survolé la compétition. Championne vaudoise de pétanque, elle a mis à profit son sens du tir et sa précision redoutable pour faire vaciller tous les favoris. Calme, concentrée, elle a aligné les points avec une assurance déconcertante.
La finale, quant à elle, a opposé « Les Santiags trempées » (Maxime Duvoisin et Théo Jeanmonod) à « La Team Bourgoin », duo père-fils soudé et redouté. L’ambiance était électrique : Jérôme et Simon Bourgoin, concentrés comme jamais, ont fait preuve d’une coordination millimétrée, peaufinant leur stratégie entre deux tirs, et d’un calme exemplaire jusqu’au bout : face à eux, « les Santiags » n’ont rien lâché, mais la cohésion et le sang-froid du duo familial ont fini par faire la différence. Victoire nette, célébrée dans les rires et les accolades. Simon et Jérôme Bourgoin champions du monde 2025.
La journée s’est terminée par une fondue bourguignonne. Autour des tables, on refaisait les matchs, on se taquinait, on chantait faux mais fort. Bref, un samedi à Sainte-Croix comme on les adore : simple, joyeux et plein de monde qu’on aime croiser.
C. Alkabes




