Le Conseil communal de Sainte-Croix a eu la primeur, lundi soir, de la présentation du projet de rénovation de la piscine des Replans. Il a aussi accepté des investigations à l’ancienne décharge de la Combe de Ville.
À quoi ressemblera la nouvelle piscine des Replans ? Lundi soir, l’architecte Olivier Troyon, PLR & VL, a dévoilé un avant-projet devant le Conseil communal. Une présentation semblable s’est déroulée simultanément à Bullet. Diverses variantes ont déjà été étudiées pour que cette pièce maîtresse du tourisme estival réponde aux besoins techniques actuels et aux attentes de la clientèle, sans grever le budget des communes.
La transformation projetée s’articule en quatre actes : en premier lieu, la démolition de la buvette et des vestiaires, datant de 1966, vétustes et qui ne correspondent plus aux normes. Puis la construction en bois d’un nouveau bâtiment, dans l’alignement des bassins. Il est coiffé d’un toit à deux pans, dont l’un présente une avancée sur la terrasse au sud.
Accès pour les secours
Le restaurant sera implanté à l’est, avec une partie intérieure et une terrasse. Il disposera d’un accès séparé sur le côté pour les livraisons. À l’arrière de la salle à manger se trouveront les zones de stockage, une cuisine professionnelle pour la préparation des mets ainsi qu’une zone de nettoyage.
L’entrée de la clientèle est bien marquée, et donne accès d’un côté au restaurant et, après le passage de la caisse, aux vestiaires mixtes qui se déclinent avec des cabines à traverser et les sanitaires. Deux vestiaires sont dédiés aux personnes avec handicap et aux familles. Côté Chasseron, le maître nageur dispose d’un espace dédié à son activité, dont un local pour le matériel et un vestiaire pour le personnel. L’infirmerie, directement accessible depuis la zone des bassins, est prévue dans ce même secteur tandis qu’un accès secondaire, à plain-pied, est réservé aux secours.
Usage trois saisons
L’avant-projet comprend un agrandissement du bâtiment technique, dont la couverture servira aussi de solarium. Enfin, les réaménagements extérieurs seront revus, notamment avec la réalisation d’une aire de jeux en deux espaces selon l’âge des utilisateurs.
Des panneaux solaires sont prévus sur le plan sud de la toiture. Une chaudière, probablement à bois déchiqueté, est envisagée. Le choix d’un seul système de chauffe pour les installations et pour le bâtiment de la buvette n’est pas tranché.
Le nouveau bâtiment est prévu au départ pour un usage sur trois saisons. Le municipal Yvan Pahud a précisé que les responsables de la piscine sont en contact avec une société du Nord vaudois qui opère dans le secteur des loisirs et qui pourrait développer ses activités sur le site.
L’héritage de la décharge
« Tirons à la même corde », soyons constructifs ! » a enjoint Jean-Michel Bolens, PS-les-Vert-e-s, nouveau président du Conseil communal devant une assistance réduite de 41 conseillers, dont les deux nouveaux assermentés, Stéphane Bögli, UDC et Ind., remplaçant de Natacha Renevey qui a quitté la commune, et Paulo Baptista, PLR & VL, qui succède à Corinne Jaquier, démissionnaire en août dernier. Treize membres étaient excusés, la plupart pour maladie. L’organe délibérant a accepté sans discussion un crédit de 266’000 francs, destiné à investiguer d’une part les eaux souterraines, et d’autre part les eaux de surface de l’ancienne décharge de la Combe de Ville, afin de clarifier les besoins d’assainissement.
Auparavant, Thierry Luthringer (PS-Les Vert-e-s), rapporteur de la commission chargée d’examiner le préavis, avait brossé un portrait peu reluisant de ce « dépotoir industriel à ciel ouvert » et de son contenu : « bacs acides, hydrocarbures, produits chlorés, batteries, réfrigérateurs, carcasses de voitures… ». « Une bombe à retardement », a-t-il souligné.
Dès 2015, trois forages en profondeur n’auraient pas démontré de pollution des eaux souterraines. Mais la commission relève qu’à l’époque, il était imaginé que les eaux souterraines se collectaient dans le vallon d’Entre-Roches pour se jeter dans la Noiraigue. Aujourd’hui, après vérification, ces eaux « passent par les Verrières pour aboutir dans l’Areuse sept jours plus tard », relève le rapport de commission.
Taux d’impôt reconduit
Pour 2023 et 2024, le taux d’imposition à 70 va être reconduit, le Conseil communal a unanimement donné son aval. Dans le rapport présenté par Isabelle Dessonnaz, PS-Les Vert-e-s, la commission a souscrit à la politique communale qui vise une certaine stabilité, dans un contexte incertain. Si le ménage communal se porte bien, il devra faire face à une augmentation des taux d’intérêt, des frais non portés au budget pour les forêts suite à l’été caniculaire, mais aussi à un cortège de hausses : eau, gaz, électricité, assurance-maladie, qui impacteront les habitants, les entreprises et la commune. Isabelle Dessonnaz a précisé qu’un groupe (task force) « planche sur les pannes d’électricité annoncées, cherchant à savoir comment les éviter, donc comment économiser, mais aussi comment vivre au mieux si elles devaient arriver ».
Des chemins herbeux, graveleux ou goudronnés qui desservent les parcelles agricoles nécessitent une réfection. Une première étape, portant sur 12 km, a fait l’objet d’un préavis pour une étude des travaux à entreprendre, assortie d’un crédit de 161’550 francs. Elle a été avalisée par l’organe délibérant. Rapporteur de la commission chargée d’étudier cet objet, Olivier Guignard, PLR & VL a précisé que « même pour un trafic très faible, ces chemins devaient pouvoir supporter des engins de 40 tonnes et avoir une largeur de 3,20 au minimum ». Selon le devis d’avant-projet, le coût de réfection de la première étape (qui en compte trois), est estimé à 3,8 millions de francs (+/-25%). Les travaux feront l’objet d’un appel d’offres sur les marchés publics. Le taux de subvention moyen sera de 70 %. Le Conseil a souscrit à la démarche. Louis Cruchaud (UDC & Ind.) a relevé qu’il serait judicieux de poser des plaques en béton armé sur les bandes de roulement des chemins en enrobé, afin d’éviter que le revêtement ne colle aux pneus des véhicules, particulièrement par temps chaud.
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