Le nom de la nouvelle conservatrice du Musée unique, qui devrait ouvrir ses portes au printemps 2024, est désormais connu. C’est Diane Esselborn qui aura pour tâche de mettre en valeur les collections des musées Baud, du MAS et du CIMA, réunies bientôt sous un seul toit. Et des projets à mener, la jeune conservatrice, qui a pris ses fonctions à 20 % au 1er octobre, ne risque pas d’en manquer.
Séverine Gueissaz, déléguée du CIMA au comité de pilotage et membre exécutif du Conseil de fondation, ne tarit pas d’éloges sur l’heureuse candidate. Professionnelle, dynamique, les pieds sur terre, passionnée… Du haut de ses 32 ans, Diane Esselborn peut en outre se targuer d’une expérience riche et variée. Historienne et historienne de l’art, formée aux études muséales à l’Université de Neuchâtel, elle a transité par le Musée de Carouge et des beaux-arts de Lausanne, et occupe depuis six ans le poste de conservatrice au Musée de St-Imier. Un poste qu’elle quittera définitivement en janvier, au moment de rejoindre à 80 % son nouveau lieu de travail dans la région. D’ici là, une journée par semaine, elle commencera à se familiariser avec les collections et fera connaissance avec les artisans de la mécanique d’art. « Pour nous, c’est important que le Musée serve à la fois de mémoire de la région, mais aussi à montrer le savoir-faire actuel, au travers de collaborations avec les artisans locaux », explique Séverine Gueissaz.
Des compétences multiples
Gestion d’un budget et d’une équipe, contacts avec les médias, capacité à travailler en réseau, médiation culturelle, le travail dans le domaine des musées nécessite toujours davantage de compétences et de polyvalence. D’autant plus que le Musée affiche son ambition de se faire connaître au-delà des frontières régionales. « Une professionnalisation était donc nécessaire pour lui permettre de rayonner au niveau suisse et international », explique Séverine Gueissaz. La nouvelle conservatrice devra s’occuper des collections permanentes, mettre régulièrement sur pied des expositions temporaires, mais aussi effectuer un travail scientifique d’authentification des pièces. « On souhaite que les collections soient inscrites sur la liste de l’inventaire fédéral. C’est un travail au long cours qui nécessite une expertise que possède Mme Esselborn ».
Une sélection par des professionnels
Pour recruter ce type de profil et éviter tout conflit de loyauté, un jury de sélection indépendant constitué de quatre professionnels du domaine muséal, a été mis sur pied. Bernard Fibicher et Laurent Flutsch, respectivement anciens directeurs du Musée cantonal des beaux-arts à Lausanne et du Musée romain Vidy-Lausanne, en faisaient notamment partie. « C’est une immense chance d’avoir pu s’appuyer sur ces personnalités et sur leur savoir-faire », explique Jeanne-Pascale Simon, vice-présidente et membre du Bureau exécutif du CIMA. « Nous avions de bons dossiers et des personnalités intéressantes venues de toute la Suisse romande ». Les deux candidats finalistes avaient pour tâche de créer en quelques jours une exposition temporaire à partir de quatre objets issus des collections des trois musées. Un exercice que Diane Esselborn a brillamment réussi et qui lui a permis de faire l’unanimité dans le choix final du jury.
La nouvelle conservatrice a rejoint l’équipe muséologique en place au CIMA, celle-ci conservant pour l’heure ses fonctions actuelles.
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