
à craquer.
© Etienne Achermann
Sous la direction de Véronique Chapuis et Serge Gros, les élèves du 33e camp de musique de la SCMV ont offert une soirée riche en émotions jeudi 17 juillet, au Centre sportif de Sainte-Croix. Beaux moments musicaux, mais aussi quelques sueurs froides, malgré la chaleur de la salle, en visionnant le film réalisé pendant le camp par Théo Schmitt. Que les parents des jeunes musiciens soient rassurés, si les acteurs étaient bien réels, heureusement l’histoire elle, était une pure fiction !
« C’est au journal télévisé que les (télé)spectateurs apprennent qu’il y a eu meurtre à Sainte-Croix ! Le journaliste, alias Théo Schmitt, dépêché sur les lieux du drame, nous informe que malgré les circonstances, le concert du camp de musique aura bien lieu. Les jeunes musiciens savent faire preuve de courage et ils veulent surtout rendre hommage aux disparus ! C’est ce que confirmeront le président de la SCMV Alain Bassang et la co-directrice du concert, Véronique Chapuis lors de l’interview. Un concert commémoratif pour ceux qui leur ont tant donné… »
Ouf… c’est bien de la fiction !
Heureusement, le public a vite été rassuré sur l’état des lieux grâce à une ouverture de concert qui respirait la joie et la gaîté « Joy Revisited » de Frank Ticheli. Le magnifique « Jambo Africa » de Mario Bürki dissipa définitivement tous les doutes sur la tragique disparition des trois professeurs ; partition dans laquelle les musiciens chantaient avec plaisir « Hakuna Matata » soit « il n’y a pas de problème » ! Les trois premières œuvres du concert ont été interprétées par la formation B des jeunes musiciens. La transition avec le goupe A s’est effectuée avec un émouvant « Là-Haut sur la Montagne » accompagné de cloches. Des rythmes bien différents ont été joués par ces élèves plus avancés. Une très belle pièce intitulée « Magellan’s Voyage to Unknown Continent », un mambo, une berceuse ou encore un « Powerhouse » de Raymond Scott qui mettait en valeur les percussionnistes.
Les tambours ont aussi été plusieurs fois à l’honneur dans cette première partie ainsi qu’un impressionnant ensemble de percussions. Mention spéciale pour ces musiciens du rythme qui jouent par cœur !
Mais qui, où, comment et pourquoi ?
C’est ce que l’inspecteur Green ainsi que ses deux acolytes de policiers proposent au public de comprendre au travers du film projeté en deuxième partie. Intitulé : Sainte-Croix, Meurtre et Vengeance ou SCMV, les spectateurs sont avertis, certaines images peuvent choquer…
Nous voilà plongés dans une journée tout à fait ordinaire du camp : repas, répétition, toilette… Mais aux douze coups de minuit la quiétude va basculer dans l’horreur. Un mystérieux individu s’infiltre dans les locaux et va ôter la vie à deux professeurs – scène digne des films d’Hitchcock !
La panique, l’incompréhension, la peur va s’emparer de tous. Le pire est à venir puisque le meurtrier va à nouveau sévir la nuit suivante. Mais que faire ? Pas de choix, il faut tendre un piège à ce monstre. Très courageuse, c’est la directrice qui s’y colle. Le piège fonctionne à merveille et le meurtrier est en phase d’être identifié !? Mais comment est-ce possible ? Au moment où la cagoule de l’assassin tombe, tous reconnaissent Lulu, le cuisinier du camp ! Il n’a pas d’autre choix que d’avouer. Dans sa plus tendre enfance, Lulu était aussi élève au camp de musique. Seulement voilà, il était tambour et tout seul. Alors que les autres musiciens ont pu continuer leur passion, devenir moniteur, lui a été placé en cuisine ! Plus de baguette, mais des fourchettes ! Alors ces crimes étaient sa seule vengeance…
Un travail énorme réalisé pour ce court-métrage au suspense intense. Mais que dire de la musique qui a accompagné la bonne demi-heure cinématographique ? Sans elle, pas de chair de poule ni de joie et encore moins de peur… Il est vrai que le public n’a peut-être pas été aussi attentif aux deux groupes réunis sur scène (149 musiciens) et aux magnifiques différents solos, car trop captivé par les images. Mais la démonstration est totalement réussie, car sans musique il n’y a pas d’émotion ; c’est elle qui nous a fait vibrer !
Avant le couvre-feu fixé à 23h30 pour les élèves (concert du lendemain et participation au Kiosque à musique de la RTS le surlendemain obligent), Nicole Krumenacher, responsable du camp, n’a pas ménagé ses remerciements à toute l’équipe, à tous les sponsors et partenaires, en particulier à la commune de Sainte-Croix et ses employés, mais surtout à tous les élèves qu’elle a qualifiés de géniaux et elle a bien raison !
Marie-Claire Champod
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