Incivilités liées aux déchets : un vrai problème

Image prétexte.

Déposer ses déchets dans une poubelle, voici un geste que chacun fait naturellement dans son foyer. Néanmoins il semble que dès que nous nous trouvons en extérieur, cela en soit autrement. C’est malheureusement ce que constatent les usagers des parcs, mais aussi les élèves du collège de la gare et leurs parents, à chaque rentrée scolaire et quantité de lundis matins. Si certains s’étonnent à l’énoncé de cette information, d’autres annoncent clairement leur ras-le-bol ou se sont résignés. Alors de quoi parle-t-on ?

Des poubelles publiques qui débordent, des mégots de cigarettes jetés ici et là, des chewing-gums crachés par terre, des crottes de chiens ou pire, les sacs à déjections canines abandonnés volontairement, des tessons de bouteilles dans les parcs publics et les préaux des écoles, des ecopoints vandalisés, des cabines WC de fêtes détériorées, et même des excréments humains sur les engins des places de jeux… Et pourtant, ces incivilités nous sont désagréables à tous !
M. Philippe Duvoisin - Municipal aux travaux publics et président de la commission de police, M. Cédric Roten - Municipal de police, et M. Grégoire Wyss - chef du service technique, ont accepté de répondre à nos questions. Ils nous ont expliqué les procédures de ramassage des déchets et nettoyage des lieux publics de notre commune, ainsi que les moyens mis en œuvre pour limiter les incivilités liées à cette thématique.

Du côté du service technique

Monsieur Wyss a pu constater que les incivilités de ce genre étaient plutôt cycliques, que bien qu’il en ait été relevé un grand nombre en 2016, l’année 2015 était beaucoup plus calme. Il relève que le nettoyage des lieux publics est parfois pesant, lorsqu’il s’agit de ramasser les déchets d’autrui, et il est entièrement satisfait de son équipe, il dira d’eux : «Ils font leur travail et ils le font très bien, mais ils ne travaillent ni le samedi, ni le dimanche. »

Du côté de la Municipalité

Concernant la répression, Monsieur Duvoisin nous apprend que toutes personnes assermentées, soit les gendarmes, l’agente de sécurité, les Municipaux, les conseillers communaux ainsi que certains employés peuvent intervenir et dénoncer le fautif. La commune se charge alors d’amender. Si l’amende est refusée, il s’ensuit une convocation devant la commission de police. Mais il ajoute qu’avant l’amende, il préfère s’entretenir avec les contrevenants car « la discussion vaut mieux que la répression qui n’amène pas à de bonnes solutions ».
Monsieur Roten, que nous avions rencontré en début de saison, a souhaité faire revivre le parc de la gare, par le biais d’événements ponctuels, afin de leur donner la possibilité de s’approprier ce lieu, dans le but de permettre, entre autres, la réduction des désagréments. Nous lui avons demandé quel constat il en tirait aujourd’hui. Il répond qu’il est trop tôt pour aboutir à un constat et souligne qu’il n’y aurait pas de lien direct entre les manifestations de cet été et les incivilités constatées en ce début d’année scolaire.
Certains fauteurs sont connus et parmi eux, des mineurs. Que faire alors ? « Les gendarmes enquêtent et les parents sont mis au courant, mais ils s’agit souvent de parents dépassés » dira Philippe Duvoisin, « Cela devient un autre problème, un problème de société ».
Cédric Roten relève également qu’il s’agit fréquemment de mineurs, et que dans ce cas, un médiateur de la gendarmerie peut être mandaté pour interférer auprès d’eux et de leurs parents. Cela peut également aboutir à des peines pécuniaires ou des travaux d’utilité publique.
Nous leur avons également demandé les possibilités du citoyen lambda, témoin de mauvais agissements, qui ne souhaiterait pas « laisser faire ». A cela, M. Duvoisin, bien qu’il lui arrive parfois d’intervenir directement auprès des contrevenants, déconseille de faire de même mais d’appeler la police. M. Roten, quant à lui, conseille à chacun d’évaluer la situation, et encourage la communication en ces mots : « Nous devons apprendre à recommuniquer ».
Avant la répression, Messieurs les Municipaux préfèrent avertir et discuter. Donc, ne faisons-nous que discuter ? « Non, il est prévu de retravailler le règlement de police et d’y introduire des mesures répressives plus sévères » nous informe M. Duvoisin. M. Roten précise qu’ils sont tout à fait conscients de la problématique qui perdure malgré les éléments qui ont déjà été mis en place (agente de sécurité, augmentation des ramassages et nettoyage et règlement de police). Il dit également : «La Municipalité doit encore trouver d’autres mesures de prévention et de répression, mais ceci prend du temps. »

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