« Il est arrivé le joli printemps »

L’Edelweiss dans son espace. © C. Cachemaille

…chantent les yodleurs dans le « Bonheur du berger » sous la direction de Nicolas Mossu.
C’est devant un public toujours aussi nombreux que la traditionnelle soirée annuelle de l’« Edelweiss » a eu lieu samedi soir à la salle communale.

Chasseron, Petites-Roches et fermes jurassiennes trônent en toile de fond, devant lesquels sont installées quelques tables en guise de terrasse. Cloches et toupins sont suspendus au-dessus de la scène, sans oublier les fleurs aux couleurs chatoyantes... le décor printanier est posé ! Les spectateurs se pressent pour trouver une place, au son du duo « Music and Light », qui assure notamment la partie familière. Les enfants entrent en scène en tintant leurs cloches, annonçant l’arrivée des yodleurs. Un jour béni, Les chants qu’on aime et Mon vœu se succèdent.  Des paroles pleines de sagesse et d’amour, qui font du bien tout simplement ! « Bientôt le temps viendra où le rosier refleurira, abandonne tes soucis, pense que c’est un jour béni ». Place à la Corale Pro Ticino di Losanna, qui nous fait traverser les Alpes avec leurs chants interprétés en italien, mais gentiment traduit pour nous ! Una fortuna, « c’est une chance de se promener sous les châtaigniers », ou encore Viva l’amor e la liberta. Les airs doux et gais, les costumes traditionnels, sans oublier les soccolis pour les sept dames, donnent un peu d’exotisme à cette soirée ! L’Edelweiss revient avec A la métairie un chant rempli d’humour où « installé sur l’herbette, jambon, saucisses et cervelas sont déballés sans grand apparat ! ». Un ballon vole d’un coin de l’autre de la troupe des yodleurs souriants et complices, tandis qu’au milieu les enfants « grillent » et dégustent leurs cervelas... Un véritable pique-nique sur scène, suivi par le natur-jodel (chant sans parole) La youtze du Chasseron de Walter Rüfenacht, président d’honneur du club.

Duo de charme

Pour terminer cette première partie, on découvre les sœurs Natascha et Maruschka Monney, vêtues d’une robe rouge, garnie d’un tablier noir et d’une coiffe étincelante. Ce duo venu de la Singine nous interprète, accompagné d’une schwytzoise, des chants traditionnels suisses-allemands qu’elles prennent soin de nous traduire. Regards complices, voix douces et posées, ces deux chanteuses ont littéralement conquis la salle ! Deux fois bissées par les applaudissements sans fin du public, elles nous offrent pour conclure un magnifique et entraînant natur-yodel.

Sur l’alpage

Dans la deuxième partie, le chœur tessinois revient nous apporter encore un peu de soleil et eux-aussi devront satisfaire le bis du public. Pour nos yodleurs, cette fois c’est sur l’alpage qu’ils nous entraînent, dans les verts pâturages, au milieu des vaches... on peut presque entendre le tintement des cloches, sentir la légère brise et l’odeur du foin ! Le bonheur du berger dans lequel « de bon matin on trait les vaches pour fabriquer du beurre et du fromage ». Suivi de Justistal le rendez-vous des amoureux et Berger debout. Lumière tamisée, la scène s’illumine au fur et à mesure que le jour se lève pour le berger... Un chant-yodel profond et vibrant ! C’est avec le balançant Sierra Madre del Sur, dont le refrain et repris en cœur par le public, que les yodleurs choisissent de conclure, après avoir été chaleureusement bissés.

Humour

Cette soirée n’aurait pas été à son comble sans les humoristes d’un soir, P.A. (Pierre Anderegg) et Boris Jeanmonod. « On vous promet que nos histoires ne seront pas en-dessous de la ceinture », annonce d’entrée Boris, ceinture aux genoux ! P.A., lui, nous annonce des gags sans grivoiserie, politique et religion... pari perdu, mais public conquis grâce à leur humour tendre et naturel !

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