Le président de la Confédération est venu saluer les candidats aux élections cantonales vaudoises samedi aux Rasses. Une visite surprise qui s’est finalisée 24 heures avant l’évènement.
C’est un sacré coup réalisé par les candidats locaux du Parti libéral-radical aux élections cantonales vaudoises. Patrice Bez et Jean-Franco Paillard, candidats au Grand Conseil, organisaient un repas de soutien samedi au Grand Hôtel des Rasses. Une centaine de convives ont répondu à l’invitation. Parmi eux, le conseiller d’État sainte-crix Pascal Broulis. « En faisant le tour des personnes présentes, quelques jours avant la manifestation, je lui ai lancé en rigolant qu’il ne manquait plus que le président de la Confédération », sourit Patrice Bez. « C’était une boutade car j’avais vu qu’il serait dans la région ce jour-là pour le 150e anniversaire de l’entrée des soldats Bourbaki en Suisse », complète le directeur du Grand Hôtel des Rasses.
On connaît le plaisir qu’a Pascal Broulis à relever les défis qui semblent impossibles. Le grand argentier vaudois a pris son téléphone. Il a activé ses contacts à Berne auprès de ses connaissances de l’entourage d’Ignazio Cassis. Ce dernier, PLR lui aussi, connaît le Sainte-Crix. Après quelques vérifications d’usage et protocolaires, vendredi matin à 9h, la nouvelle tombait : le président fera un crochet surprise aux Rasses le lendemain en début d’après-midi avant de se rendre aux Verrières. « Il fallait garder cela secret pour diverses raisons, notamment sécuritaires. C’était surtout l’occasion de faire une belle surprise à nos convives », se réjouit l’hôtelier.
Mais pourquoi Sainte-Croix ?
Mais le premier surpris de se rendre dans la région de Sainte-Croix fut sans doute le président lui-même. « Quand on m’a annoncé que je devais venir à Bullet, je me suis demandé pourquoi nous devions nous rendre ici », a rigolé le conseiller fédéral lors de son allocution samedi. « En effet, il ne savait pas que j’habite Sainte-Croix », a souri Pascal Broulis. Ce dernier a notamment rappelé, dans son discours d’introduction, avant de céder la parole au conseiller fédéral, le passé industriel régional, les défis à venir et les atouts qui font le charme de la région. « Ici lorsque l’on tend l’oreille, on entend pousser les sapins ! »
« Je pense que cela doit être le seul coin du canton de Vaud que Guy Parmelin ne nous a pas fait visiter dans la course d’école de l’année passée », a indiqué en plaisantant Ignazio Cassis. Notre Président s’est excusé de sa méconnaissance de notre région, qu’il a d’ailleurs trouvée magnifique. Il a d’ailleurs confié s’être exclamé alors qu’il rejoignait le Balcon du Jura vaudois : « Que la Suisse est belle ! »
Amitié et terroir
Le Président est venu apporter un soutien amical aux candidats aux élections cantonales présents à qui il a souhaité une bonne campagne. Il n’a d’ailleurs pas oublié de rappeler les valeurs que la Suisse partage, notamment sur le consensus et le respect des avis de chacun, qui font « qu’elle est restée si forte à travers les âges ».
Venu accompagné de son épouse, Ignazio Cassis est resté une petite heure aux Rasses avant de prendre le chemin des Verrières. Ses hôtes du jour ont tenu à lui offrir un panier des produits du terroir du Nord vaudois. Ce présent, contenant notamment un vacherin Mont d’Or de L’Auberson, a été remis par le fromager Vincent Tyrode.
Cette visite présidentielle a ravi les cent dix convives venus manifester leur appui à Jean-Franco Paillard et Patrice Bez. Parmi eux figuraient quatre des cinq candidats de l’Alliance vaudoise au Conseil d’État. Christelle Luisier (PLR, sortante), Valérie Dittli (Le Centre), Frédéric Borloz (PLR) et Michaël Buffat (UDC) se sont déplacés aux Rasses pour l’occasion. Le conseiller aux États Olivier Français (PLR) était également présent tout comme le député local Yvan Pahud (UDC). Bon nombre de membres et sympathisants locaux et régionaux du PLR étaient évidemment de la partie pour soutenir leurs deux candidats.
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