Histoire du cinéma à Sainte-Croix

Histoire du cinéma à Sainte-Croix
Sièges de velours (à la galerie !) et fresques remarquables
© Photo : C. Carisey

Les journées du patrimoine ont fait la part belle au cinéma Royal, dont le bâtiment est reconnu tout comme l’excellence de sa programmation. Pour marquer le passage, Sébastien Stern a réalisé une brochure richement illustrée qui raconte l’histoire du cinéma à Sainte-Croix depuis 1897.

La première trace de cinéma remonte au 5 juin 1897 avec la « première projection d’images animées, invention des
Frères Lumière à la Grande salle de l’Hôtel d’Espagne ». De nombreuses représentations suivront qui sont le fait de cinémas ambulants et qui se dérouleront pour la plupart à la salle du Stand. Mais les progrès de ce nouvel art feront disparaître cette forme de projections dans la première décennie du XXe siècle.

La salle du Stand est cependant adoptée et dès 1910 s’y déroulent des représentations organisées par le « Royal biograph », puis dès 1914 par l’« American Vio » de Jean Calame, qui a acheté un cinématographe silencieux. Le prix des places est alors de 1,50 fr pour les premières, 1 fr pour les secondes et 0,80 fr pour les troisièmes.

En 1919, après le décès de son propriétaire, la projection reprend vie sous le nom de « Royal biograph », toujours dans la salle du Stand affectée à ce genre de spectacle.

C’est en 1930 que commence la construction du bâtiment actuel à l’avenue de la Gare, qui est inauguré le 17 janvier 1931 avec la programmation de « Barcarolle d’amour ou l’incendie du Grand Opéra », un film « intégralement parlé et chanté en français ».

Une deuxième salle de cinéma s’ouvre au Stand en 1948, qui sera fermée puis réouverte en 1958. En 1954, on procède à l’inauguration d’un Royal entièrement rénové et l’année suivante le propriétaire Otto Disteli décède accidentellement.

À la fin des années cinquante débute l’activité du ciné-club Panorama qui offre chaque saison une dizaine de films de grande qualité. En 1963, la famille Wicht-Disteli remet les clés du Royal à la famille Dick-Gander qui exercera cette activité pendant trente-quatre ans jusqu’en 1997.

Dans les années huitante, le Royal, comme tous les autres cinémas de village, connaît d’importantes difficultés, mais la population et les autorités réagissent afin de le conserver. En 1989 est constituée l’Association des Amis du Royal, et la commune de Sainte-Croix lui accorde un soutien financier. En 1998, c’est la coopérative Mon Ciné qui voit le jour et qui, notamment grâce à l’activité d’Adeline Stern et de nombreux passionnés, donnera à cette salle un nouvel éclat reconnu bien au-delà de notre région.

J.-Cl. P.

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