« Fridj »

Le trio féminin a amené le Grand Nord aux Rasses. © Photo : V. Duvoisin

Mercredi soir, l’Office du Tourisme a invité les visiteurs et habitants de la région à venir découvrir le spectacle « Fridj » du fameux trio Nørn, « une tribu bizarre de trois femmes » bizarre ? Oui, mais surtout surprenantes ! Mesdames Anne-Sylvie Casagrande, Gisèle Rime et Yveline Schwab nous ont emmenés dans le Grand Nord, là où tout est recouvert de blanc, où tout est silencieux, ou presque…

L’atmosphère du salon du prestigieux hôtel était décalée face à l’atmosphère qui régnait à l’extérieur. Devant le feu de la cheminée, le trio nous a transportés dans « la banquise de l’imaginaire ». Nous avons quitté le confort de nos chaises pour nous retrouver assis au coin du feu d’un igloo ou d’une yourte, peu importe… car quand elles commencent à danser et chanter dans leur langue imaginaire, on part en voyage…

Leurs chants sont des contes, inutile de comprendre leur langage. Gestuelle, rire, regards, le moindre geste suffit pour que ces magiciennes nous emportent dans leur univers. Tantôt moqueuses ou bagarreuses, tantôt fillettes ou animales, le ton des voix change sans cesse et les personnages aussi. Entre les chants, elles nous donnent parfois quelques indices sur ce qui va suivre. Énigme, jeux de mots, on entend alors le chant des loups, le bruit des cailloux qui ricochent sur un lac gelé…

Elles jouent constamment avec le public, le cherchent du regard et le font sursauter à la moindre occasion. Improvisation avec humour dans le décor qui les entoure, comme en mimant la chute éventuelle du lustre au-dessus de nos têtes ! Leurs voix fortes nous font frissonner…

Elles se faufilent entre les chaises pour murmurer à nos oreilles, disparaissent en bas des escaliers… et ressurgissent devant la cheminée, sous les applaudissements chaleureux d’un public conquis. Elles nous offrent alors un magnifique bis final dans lequel s’est même glissé du yodel ! Dernier jeu de scène pour remplir le « chapeau » et c’est déjà l’heure de partir. Une fois dehors, on aimerait que tout soit recouvert de blanc, comme dans leur Grand Nord, mais si on tend l’oreille, on entend le bruit du vent, où serait-ce le hurlement d’un loup ?...

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