Un îlot ouvert sur le monde où le sentiment de confiance règne. Les enfants y traversent paisiblement les routes. L’économie locale y est florissante. L’image plaît. Parfois on ne voit pas immédiatement tous ceux qui travaillent pour qu’une ville se rapproche d’un tel havre de paix. À Sainte-Croix, il y a par exemple Jérémy Bron, l’agent de sécurité publique (ASP). Quel est son rôle ? Comment son intervention vise-t-elle à agrémenter le quotidien des Sainte-Crix ?
Engagé par la commune à 80%, Jérémy Bron est le visage de la police de proximité. Tantôt, il se penche sur la paperasse administrative. Tantôt, il arpente les rues. « Aucune journée n’est la même. Le travail est varié » affirme-t-il. Alors que ses champ,s de compétences sont bien définis, son cahier des charges évolue en fonction des besoins. Au bureau, il prête la main à différentes instances publiques dont le service de la population. Il assure le suivi des commandements de payer ou encore met en œuvre le protocole de sécurité routière en cas de manifestations. Depuis novembre, le traitement des dossiers de naturalisation s’est ajouté à ses tâches. Sur le terrain, la diversité est également en vigueur. À la sortie des écoles, son œil veille sur les écoliers parfois insouciants. Sa présence, mais aussi ses campagnes de préventions incitent les petits à devenir des piétons et passagers responsables. En hiver, l’équipe des Remontées Mécaniques peut compter sur lui. En été, des patrouilles dans les parcs publics figurent au programme. Ici et là, la distribution d’une amende pour stationnement interdit ou réglementé. Chose qui ne fait pas rire les automobilistes. La liste non-exhaustive montre que la répression n’est qu’une partie des activités. Un mal nécessaire pour assurer une circulation fluide au bénéfice des commerçants. « La Municipalité a opté pour un agent-aide à la population plutôt que pour un brigadier pique-minute. Grâce à cette approche, il n’y a pas de quota de procès-verbaux mis en place », explique Cédric Roten, municipal.
Perception vs. Objectifs
En revanche, les activités de l’ASP ont plusieurs objectifs précis. D’abord, l’uniforme augmente le sentiment de sécurité. Puis, l’agent établit un lien efficace entre la population et les autorités locales. « D’un côté, son dialogue avec les habitants permet de mieux comprendre les besoins. De l’autre côté, il renseigne les Sainte-Crix », souligne Cédric Roten. En effet, les compétences interpersonnelles sont la clef. L’employé est le modérateur de premier secours. En cas de frictions qui ne relèvent pas du pénal ou du civil, Jérémy intervient pour trouver des solutions à l’amiable. En rappelant et expliquant les règles, sa volonté est de ménager la chèvre et le chou.
Faire véhiculer une image de service n’est pas toujours évident. Or, avec adresse et sourire, l’ASP trace son chemin. Aider une grand-maman à traverser la rue lui tient plus à cœur que le rappel des règlements, néanmoins il faut les deux pour contribuer à la création d’un îlot paisible.
Un profil particulier
À la fois autonome et team player, calme et résistant au stress, la fonction d’ASP requiert un profil polyvalent. Le parcours de Jérémy Bron donne des couleurs à ces termes abstraits. CFC de bûcheron en poche, le Vaudois exerce d’abord un métier à haut risque. Le souci de sécurité et le sang froid dictent le travail à la cime des arbres. Après quelques années d’activité, le père de famille décide de faire une réorientation. « Le pas vers une profession qui touche à la sécurité publique est venu spontanément », se souvient-il. Le secouriste alpin volontaire opte pour une formation d’ASP à l’Académie de Police de Savatan. « Le côté humain m’a le plus enchanté. La description du poste à Sainte-Croix m’a particulièrement plu. » Son expérience, sa stabilité et son attitude positive en ont fait le candidat qui correspond à la politique de la commune.
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