790 élèves et 80 enseignants ont repris le chemin de l’école dans les 44 classes du Balcon du Jura, réparties dans sept collèges. Côté plan d’études, l’éducation numérique s’adresse désormais aux élèves de la première à la sixième année Harmos.
À 44 ans, depuis quatre ans et demi au gouvernail des écoles de Sainte-Croix et environs, Fabian Zadory est un directeur comblé. Sa quatrième rentrée scolaire, le 27 août dernier, s’est déroulée sous le signe de la continuité. Les 790 élèves du cercle scolaire ont regagné les 44 classes des sept collèges du balcon du Jura et de Baulmes, des classes qui comptent en moyenne 18 à 20 élèves. Stabilité également du côté des professeurs : 80 personnes occupent 63 équivalents plein temps, avec une majorité féminine dans les petites classes et l’équilibre, voire une majorité masculine, au secondaire.
Si tous les postes sont pourvus, le directeur a connu des difficultés de recrutement pour certaines branches, en particulier l’allemand et l’anglais. Après une enseignante venue de Grandvaux, un Lausannois transmet depuis la rentrée les rudiments et les subtilités des langues de Goethe et de Shakespeare. Selon le profil des postes, le rayon de recrutement doit être élargi au Jura français voisin pour trouver le candidat idéal.
Fournitures gratuites
Le plan d’études romand (PER) n’impose pas de changements pédagogiques à cette rentrée. Hormis l’éducation numérique, qui s’adressait jusqu’ici aux élèves de la première à la quatrième année et qui s’étend désormais aux écoliers de cinquième et de sixième. Ce qui ne change pas, en revanche, c’est l’interdiction du téléphone portable, sauf pour des activités pédagogiques spécifiques.
Les fournitures scolaires sont dès cette année plus largement payées par le canton et distribuées par l’école. Certains élèves arrivent cependant équipés en classe. Suite à un arrêté fédéral, les parents ne financeront plus qu’une part restreinte des camps (16 francs par jour). « Nous avons réussi à les intégrer dans le budget », relève Sylvain Fasola, nouveau municipal en charge des écoles.
Avec un cercle scolaire réparti sur cinq communes, les transports scolaires sont inévitables. Les grands élèves de Vuitebœuf et Baulmes se déplacent en train pour suivre le cycle secondaire à Sainte-Croix. Les petits écoliers qui fréquentent les classes de Bullet ou de L’Auberson prennent le bus à l’horaire de la compagnie Travys pour rejoindre leurs classes respectives. Et un petit bus amène les enfants de la Villette et du Château à l’école. « Les horaires de circulation ne sont pas complètement adaptés aux nôtres, certains parents aimeraient des conditions différentes », reconnaît le directeur. Il reste cependant possible à tous les enfants de rentrer à la maison à midi, sauf un jour par semaine au secondaire. L’horaire continu n’est pas un thème, la plupart des parents souhaitant manger en famille, relève Fabian Zadory. Et pour la sécurité des élèves aux passages stratégiques, trois patrouilleuses scolaires ont repris leur service.
« Belle confiance »
Les déplacements concernent aussi les trois heures de sport hebdomadaires, réparties dans les salles de gymnastique des collèges de la Poste et de la Gare, ainsi qu’au centre sportif de Sainte-Croix, fréquenté aussi par les élèves du CPNV. Une aula est convertie en salle de sports pour les plus jeunes. La future salle de gymnastique de la Gare facilitera l’organisation des activités sportives. « L’école n’a pas beaucoup changé à Sainte-Croix et environs depuis mon enfance », constate le directeur. Les infrastructures se sont modernisées, mais « l’état d’esprit est resté le même, celui d’un village où l’on se connaît et se parle ». Fabian Zadory souligne également la « bonne collaboration » avec les autorités communales. La composition de la Municipalité évolue, relève-t-il, mais une « belle confiance et une reconnaissance du travail de l’école perdurent ».
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