Le 29 septembre passé, l’Association des Amis du CIMA a tenu sa dernière assemblée générale en deux temps. Ordinaire d’abord, puis extraordinaire, au cours de laquelle elle a prononcé sa dissolution. Un moment chargé d’émotion pour son comité et ses membres, sur lequel revient Rachel Gueissaz, sa Présidente ad intérim.
Après l’Association des Amis du Musée Baud, dissoute l’année passée, celle des Amis du CIMA lui a finalement emboîté le pas, quelques mois après la fermeture de son institution le 31 mars 2022. Celle des Arts et Sciences devrait suivre prochainement. Des cendres de ces trois associations émergera une association unique de soutien du Musée, la nouvelle institution muséale régionale. Un comité œuvre déjà à sa mise en place. Les membres des associations précédentes devraient être contactés et se voir proposer de la rejoindre. Une suite logique pour Rachel Gueissaz. « Ce sont les mêmes collections, donc je pense qu’ils auront à cœur de poursuivre la sauvegarde de tout ce matériel patrimonial ».
La municipale de Sainte-Croix s’était vue propulsée à la tête de l’ADAC en intérim, à la suite de la disparition de son prédécesseur Hugues Gander en 2021. Elle-même est également membre de l’association du Musée des Arts et Sciences, et rappelle que nombreux sont ceux qui se trouvaient déjà dans deux, voire trois associations. « Ce serait juste idéal que la nouvelle association puisse commencer avec le maximum d’anciens membres, peut-être 200-250 personnes ».
Des comptes à liquider
Mais le travail n’est pas encore tout à fait terminé pour le comité de l’Association des Amis du CIMA qui va officier quelques mois encore en tant que liquidateur. Le temps de régler les dernières factures et clore les comptes au 31 décembre. Le solde restant devrait, à terme, être transféré vers le compte bancaire de la nouvelle association. « Lors de l’Assemblée générale, on a souligné que l’ADAC a déjà versé entre 30 et 40 mille francs pour le projet du Musée lors de la recherche de fonds. On va donc transférer le montant restant, qui était prévu pour soutenir l’exploitation du CIMA jusqu’au bout, mais cela explique pourquoi on ne va pas laisser un capital énorme à la future association », explique Rachel Gueissaz. La somme versée à l’époque témoignant, rappelle-t-elle, que son prédécesseur, Hugues Gander, croyait fermement au projet du Musée unique. « On aurait aimé qu’il voie la concrétisation de ce rêve, tout comme Franklin Thévenaz, mais on dissout l’Association avec la satisfaction de se dire qu’on a réussi et que, grâce au travail effectué par des personnes passionnées, nos collections auront un écrin et seront sauvegardées ».
Interrogée sur son souhait de poursuivre ses activités dans le nouveau comité, la municipale avoue ne pas y avoir trop réfléchi. « Je pense qu’il y aura de toute façon un membre de la Municipalité qui sera présent dans le comité, mais je serais très heureuse de voir d’autres personnes désireuses de s’engager dans ce nouveau musée ».
Après trente ans d’existence, une page se tourne pour l’ADAC. Certains membres du comité y étaient actifs depuis sa fondation. Malgré l’émotion que cela suscite, ils peuvent sans doute se réjouir que cette fin n’en soit pas vraiment une...
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