L’exercice 2021 de la commune de Sainte-Croix dégage un excédent de revenus de 84’800 francs. Les recettes fiscales sont en hausse et les charges maîtrisées. Les comptes seront soumis au prochain Conseil communal, en juin.
Une nette hausse des recettes fiscales, en particulier sur les personnes physiques et les successions, a contribué à embellir les comptes d’exploitation de l’exercice 2021 de la commune de Sainte-Croix. Ils dégagent un bénéfice de près de 84’800 francs au lieu des 66’900 francs d’excédents de charges inscrits au budget. Un résultat salué par le syndic Cédric Roten : « Nous le voyons aussi dans les autres communes, la plupart des contribuables ont bien travaillé pendant la période COVID. L’activité locale s’est renforcée et l’État a joué son rôle de soutien de l’économie ». À noter que le récapitulatif des comptes communaux passe pour la première fois le cap des 30 millions (30,47).
Les dépenses sont bien maîtrisées. L’accroissement des charges, de 1,67 million de francs, est principalement lié à des amortissements complémentaires de 1,2 million. « Nous avons profité de cette situation pour réduire la dette à un peu plus de 16,5 millions de francs », précise le syndic.
L’endettement brut par habitant a diminué de 615 francs à 4’712 francs, soit en dessous de la moyenne cantonale. L’endettement net (montant total moins les actifs disponibles) a été rétréci de 378 francs, à 2’529 francs par tête. Grâce à des taux bas, le montant total des intérêts versés par la Commune en 2021 est de 106’000 francs.
Embellie de la marge
Quelques postes ont pris l’ascenseur, dont les frais de nettoyage et de désinfection des locaux public et des écoles. Dans son rapport, la Municipalité relève cependant que « la gestion communale a peu souffert de la crise COVID en 2021 ». Les charges sont moindres qu’en 2020 où la Municipalité avait dû fermer l’administration et adapter des mesures pour réduire la contagion. Toujours en relation avec la COVID, les aides locales n’ont pas entièrement été épuisées, informe le syndic, qui reconnaît que la communication de cette possibilité n’a pas été optimale. Il est prévu dans les comptes 2021 que le fonds soit réalimenté à hauteur de 100’000 francs.
La marge d’autofinancement (MA), supérieure aux prévisions et à celle des derniers exercices, atteint 4,5 millions de francs. Elle retrouve le niveau de 2016. Cette embellie s’explique notamment par la hausse des rentrées fiscales, mais également par le fait que la réalisation de projets votés est en cours de démarrage et n’émarge pas encore aux comptes 2021. « Après les grands chantiers, comme la salle de gymnastique de la Gare, les nouvelles infrastructures de la piscine et la rénovation de la STEP, la marge d’autofinancement sera beaucoup plus faible », envisage le syndic.
Renforcer l’entretien
Au chapitre des investissements de l’exercice écoulé, 11,7 millions ont été engagés, dont 2,95 pour l’entretien du patrimoine communal qui ne compte pas moins de 89 objets. « Ce montant est le plus important jamais engagé », écrit la Municipalité dans le document de présentation des comptes. Le syndic souligne une « volonté de renforcer les investissements d’entretien du patrimoine communal ».
Les dépenses prévues n’ont pas été utilisées en totalité. De gros projets comme la réalisation de la salle de gymnastique de la Gare ont été retardés. L’équipement de la Gittaz (réseau d’eau) est toujours bloqué par des oppositions – une seule a été maintenue après la séance de conciliation.
Ce qui a un effet retard également sur l’adaptation des réseaux d’eaux d’autres quartiers. En revanche, certains projets ont été bouclés, comme l’agrandissement de la caserne des pompiers, la réfection de la salle de gym de L’Auberson et la modernisation de la connexion au chauffage à distance de plusieurs bâtiments communaux.
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