Malgré les dépenses engendrées par la crise de la COVID, les finances communales ont dégagé un bénéfice de 176’000 francs l’an dernier. La marge d’autofinancement, liée à la conjoncture, est supérieure aux prévisions.
« La Covid-19 a été omniprésente en 2020, mettant à l’arrêt les activités économiques, sociales et culturelles de notre commune », écrit la Municipalité dans son rapport de gestion de l’exercice écoulé. Ce dernier, ainsi que les comptes seront soumis au Conseil communal le 21 juin, lors de sa dernière séance de la législature. Si le Carnaval et le Comptoir ont pu échapper à la première vague, d’autres manifestations ont été annulées, la fête du 1er août, le Marché d’été, le Festival des terroirs sans frontière, les 75 ans du Club de tennis de table, les 75 ans du Club des Yodleurs Edelweiss, le camp de société cantonale des musiques vaudoises, cette liste n’étant pas exhaustive.
La commune a mis en place une taskforce pour répondre à l’urgence et définir les priorités. Un réseau de solidarité s’est créé pour les particuliers et des actions comme « T’es timbré » et « Consommez local » ont donné un coup de pouce aux commerçants. Les assises de la culture ont dû être décalées dans le temps, énumère le rapport de gestion.
Atypique
Le fonctionnement de la commune a été perturbé. Avec à la clé un montant de l’ordre de 410’000 francs qui additionne le coût du personnel arrêté par mesure de protection ou inoccupé et le renforcement des effectifs pour la réouverture des locaux, scolaires notamment, les produits de nettoyage et de désinfection, les informations au public, etc.
Positif, l’exercice se traduit par un excédent de recettes de 176’000 francs après des amortissements supplémentaires de 1,4 million. « Un résultat atypique en raison de la conjoncture particulière de 2020 », commente en substance le syndic Cédric Roten.
Globalement, les recettes fiscales ont été supérieures de 1,1 million de francs au budget, dont près de la moitié émanant des personnes physiques. « La capacité financière des Sainte-Crix s’est un peu améliorée », relève le syndic. La baisse du prix du gaz sur le marché mondial consécutive de l’économie à l’arrêt a permis à la commune d’engranger un bénéfice de 460’000 francs (toutes taxes confondues). Par rapport à un budget actualisé en cours d’année (surcoût COVID de 106’000 francs et aide aux remontées mécaniques pour 168’000 francs), la hausse des produits est de 1,4 million, pour un total de 29,1 millions de francs. Les charges ont également pris l’ascenseur pour 800’000 francs. Elles culminent à 28,9 millions de francs. Principal facteur de la hausse : des amortissements supplémentaires de 1,4 million de francs. « Globalement, le budget a été suivi au plus près, et les charges et les coûts sont maîtrisés, mais nous restons très tributaires de la péréquation », analyse le syndic.
Réduction des emprunts
Le ralentissement des activités se traduit également par une baisse des dépenses relatives aux préavis votés durant l’année, à 1,9 million de francs, soit en réduction de 3,6 millions.
Au cours de l’année cependant, les travaux à la route du Jura et dans les rues adjacentes ont avancé. De longue haleine, ils portent sur l’introduction du système séparatif, le remplacement de tous les réseaux souterrains ainsi que la réfection de la chaussée. Les études de la salle de gymnastique VD2 au collège de la Gare ont été réalisées. L’agrandissement de la caserne a débuté, ainsi que les travaux de rénovation de la toiture (avec pose de panneaux photovoltaïques), des façades et de la cuisine de la salle de gym de L’Auberson. Les infrastructures des pâturages communaux ont été améliorées par la création d’un étang et de bassins.
Certains projets ont été confrontés à des procédures administratives plus conséquentes et/ou plus lentes, qui ont freiné leur réalisation », souligne la Municipalité. Sur le plan financier, il en résulte une réduction de 1,3 million des emprunts, ramenés à 19,8 millions de francs. L’endettement total à fin 2020 est de 23,1 millions de francs, soit une dette brute par habitant de 4’712 francs.
Cette embellie n’autorise pas à pavoiser. Les dépenses reportées grèveront les charges futures : notamment les travaux de la STEP, la réalisation de la nouvelle salle de gym, les escaliers du temple ou le mur de soutènement à la Villette, détaille le rapport de gestion.
Bonne marge
La marge d’autofinancement a atteint 4,1 millions de francs. Une bonne nouvelle pour la commune, « que la Municipalité n’espère pas éphémère. Le montant est supérieur aux prévisions du budget (2,1 millions) mais également à la marge d’autofinancement de 2019, de hauteur de 3,2 millions.
Au niveau touristique, l’été 2020 a été celui de tous les records pour l’hôtellerie locale. Les nuitées de Sainte-Croix/Les Rasses ont augmenté de 2 % à 25’052, grâce à l’afflux de la clientèle alémanique.