
© Photo : C. Carisey
« Je n’ai jamais vu de pareils dégâts dus à la grêle », affirme Luc Martin, agriculteur à L’Auberson. Des propos confirmés par Thierry Dumoulin à La Chaux, qui ajoute qu’après les taupes l’année dernière, le froid et les précipitations de cette année ont provoqué une diminution sensible de la production fourragère.
Dans les pâturages, on a constaté un retard de quelque trois semaines à cause du printemps pourri et froid qu’on a connu. Les pertes de lait sont estimées à environ quinze pour cent entre le 20 mai et le 20 juin, de sorte que l’on n’a pas connu l’habituel « pic du lait » de cette période.
Dans les champs, les pertes quantitatives sont de trente à cinquante pour cent selon les endroits, ce qui est énorme pour une région qui ne se trouve pas dans ce que l’on appelle un « couloir à grêle ». Quant aux pertes qualitatives, elles sont difficiles à estimer. En effet la grêle, en cassant les tiges, entrave la photosynthèse et provoque une forte diminution des protéines contenues dans le foin.
Inutile de dire qu’aucune compensation financière ne viendra soulager les budgets des agriculteurs, car les foins ne sont pas assurés contre la grêle, le rapport entre le coût et le risque étant trop défavorable.
Il restera aussi la possibilité d’acheter du fourrage si nécessaire.
Aujourd’hui les foins se poursuivent normalement et devraient se terminer par un temps ensoleillé. Enfin, on compte sur de meilleures conditions atmosphériques pour la suite et sur des regains généreux.
J.-Cl. P.
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