Le week-end du 13-14 juin, Sainte-Croix a accueilli une nouvelle fois la Spartan Race, avec la première édition de la course Trifecta. Et parmi les moments forts de cet événement, la nouveauté de cette année, la Beast 21 km, a particulièrement retenu l’attention. Comment Sainte-Croix a-t-elle relevé ce défi organisationnel ?
Le concept du Trifecta est un véritable défi de persévérance. Les athlètes qui s’engagent dans cette aventure n’ont pas seulement à courir une fois, mais doivent participer aux trois courses du week-end : la Sprint (5 km), la Super (13 km) et la Beast (21 km). Pour ceux qui réussissent à terminer ces trois épreuves en un week-end, le Trifecta est bien plus qu’un simple trophée : c’est un exploit physique et mental.
L’édition 2025 a attiré un grand nombre de passionnés de sport et d’aventure venus se mesurer à l’une des courses les plus exigeantes de Suisse. Les plus courageux d’entre eux se sont lancés dans l’aventure folle de terminer les trois courses en une journée, un exploit qui devient encore plus impressionnant lorsqu’on parle de la Beast.
La Beast 21 km : un parcours imprévisible
La Beast a marqué cette année un tournant important dans l’histoire des Spartan Race en Suisse. Pour la première fois, l’épreuve phare de 21 km a été introduite dans la région de Sainte-Croix et environ, un terrain aux reliefs variés et aux paysages à couper le souffle. Ce n’est pas un hasard si le parcours a été tracé ici : la région offre une géographie parfaitement adaptée. Les sentiers escarpés et des zones rocheuses ont non seulement mis à l’épreuve la condition physique des participants, mais aussi leur gestion des obstacles. Sainte-Croix se révèle un terrain de jeu idéal pour une course exigeant vitesse, mais aussi une bonne capacité à naviguer entre différents environnements.
L’organisation de l’événement : un changement de main
Traditionnellement gérée par l’Association pour le Développement du Nord Vaudois (ADNV), la Spartan Race a cette année été prise en main par les communes locales, avec en tête de file la commune de Sainte-Croix.
L’un des principaux défis organisationnels de ce week-end a été de s’assurer que les infrastructures, notamment les points de ravitaillement et les zones d’assistance médicale, soient non seulement adaptées à l’ampleur de l’événement, mais aussi en adéquation avec les besoins des participants sur un terrain aussi exigeant.
De plus, l’organisation a dû prendre en compte les retombées économiques pour la région.
Les nombreux spectateurs et coureurs ont contribué à dynamiser l’économie locale, tout en mettant en valeur les atouts touristiques et environnementaux. La collaboration entre les organisateurs et les communes a donc été essentielle pour que cette édition soit une réussite.
Cette édition 2025 a non seulement été un immense succès sportif, mais elle a aussi marqué un tournant pour l’événement en Suisse.
L’introduction de la Beast 21 km, l’ampleur du défi Trifecta et l’engagement des communes locales dans l’organisation témoignent de l’évolution de la course, désormais profondément ancrée dans la région.
Pour les participants, la course de cette année restera sans doute gravée dans les mémoires.
Sainte-Croix s’imposée comme un terrain de jeu privilégié pour les Spartans, et les éditions futures pourraient bien voir encore d’autres innovations et défis apparaître, continuant ainsi de marquer l’histoire de la Spartan Race en Suisse.
L. Mastantuono
Une 4e édition… en nocturne !
Pour sa quatrième édition, la Spartan Race innove avec un nouveau concept : une version nocturne de la célèbre course à obstacles. Après une première participation en journée l’année dernière, j’étais curieuse de vivre le Sprint dans une toute autre ambiance. Cette édition nocturne était l’occasion parfaite de viser un nouveau record : passer sous la barre des 1h50.
Accompagnée de mon copain, véritable moteur de motivation, nous choisissons le départ de 21h30 afin de vivre pleinement l’ambiance unique de la nuit. Après un échauffement destiné à nous mettre en condition, nous nous équipons de nos lampes frontales pour le contrôle obligatoire, avant de rejoindre la ligne de départ aux côtés de coureurs venus de tous les horizons.
Les premiers mètres nous mènent à longer un chemin menant au terrain de tennis, avant un passage obligé sous les barbelés, à même le sol. L’obstacle est animé en musique renforçant l’immersion de la course. Le défi suivant est une une montée jusqu’au Praises. C’est à ce moment que chaque profil de coureurs se distingue : les expérimentés filent sans ralentir, d’autres maintiennent une allure vive, tandis que certains, dont je fais partie, peinent à maintenir le rythme. La nuit tombe et des petits groupes de lumières s’aperçoivent au loin. Essoufflée, mais au bout de la montée, je découvre les obstacles qui nous attendent.
L’épreuve suivante nous impose de porter une lourde boule : 15 kg pour moi, le double pour mon binôme, avant d’attaquer la montée à la corde – une tentative qui se solde, pour ma part, par quelques burpees. Puis, c’est au tour des chaînes, posées sur les épaules, que nous devons transporter sur un trajet défini. Un stand de ravitaillement nous permet de faire le plein avant de s’élancer pour le reste du parcours.
Nous sommes maintenant dans la nuit totale. Courir de nuit ajoute une touche unique à l’expérience. L’air est plus frais, l’ambiance plus feutrée. La lumière de ma frontale éclaire juste ce qu’il faut… et attire aussi certains insectes, décidés à m’accompagner le long du chemin.
Après ce que j’estime être une heure, nous quittons la forêt pour rejoindre le centre du village où notre dernier kilomètre nous attend. Il est un peu plus difficile de repérer les balisages de la course qui se font discrets dans la nuit.
Il nous faut porter un sac de sable tout en passant par-dessus des barrières avant d’enchaîner avec les anneaux, réussis avec succès par mon copain, mais burpees pour moi.
L’ambiance de la course est bienveillante, et les participants, même sans se connaître, s’encouragent à chaque obstacle.
La musique se fait entendre à mesure que nous avançons et accélérons le pas. Nous sommes ralentis par des bouchons devant le mur à grimper. Il ne nous reste plus que deux obstacles, dont les javelots qui nous amènent à nos derniers burpees de la course.
Nous sautons enfin par-dessus les bûches en feu après 1 heure, 29 minutes et cinquante sept secondes. « Mon meilleur temps sur cette course ! »
Avec le retour de la Spartan prévu l’année prochaine, pourquoi ne pas relever le défi du 10 kilomètres ?
I. Gonin
