
Après le temple de Sainte-Croix, c’est celui de L’Auberson qui a accueilli musiciens et auditeurs pour une veillée organisée par l’Ensemble vocal de la localité, soucieux de garder des contacts avec son lieu d’origine.
Alain Petitpierre, président de l’EVA, a souhaité la bienvenue au public et évoqué le programme très étoffé préparé par le chœur durant l’année 2015, dont deux œuvres majeures, la Messe de César Frank et la Messe pour la Paix, de Karl Jenkins, chantées à quatre reprises dans différents endroits du canton. Le président rappelle avec émotion que la seconde de ces deux œuvres a été interprétée à Chexbres, le soir même où avaient lieu les attentats de Paris, par des choristes heureux d’apporter un message de paix et d’espérance !
Un programme varié
Après la lecture d’un poème de Vio Martin intitulé Noël à la Montagne et remémorant aux auditeurs les Noëls d’antan, c’est sous l’experte direction de Madame Renata Côte-Szopny et l’accompagnement tout en finesse du pianiste Stéphane Ganard, que le chœur a ouvert ce concert par l’Ave Verum d’Edward Elgar. D’origine modeste, ce musicien, né en 1857, devint le plus grand compositeur anglais car, entouré de nombreux talents musicaux, tant dans sa famille que parmi ses amis, c’est très jeune déjà qu’il composa ses premières œuvres.
Ensuite, le chœur a magnifiquement interprété l’Ave Maria de Jacques Arcadelt dont le texte est tiré de l’évangile de Luc : « Réjouis-toi Marie, comblée de grâces... », avant de céder la place aux messieurs uniquement, dont les voix chaudes ont gratifié le public d’une pièce de l’abbé Bovet, Ô nuit brillante, pendant que deux choristes allumaient les nombreuses bougies posées sur un support de bois.
L’assemblée a été invitée, à deux reprises, à se joindre au chœur pour interpréter des chants connus, néanmoins repris avec plaisir année après année, D’un arbre séculaire et Voici Noël. Après le Sanctus, extrait du Requiem de Fauré, le public a découvert l’Ave Maria de Giulio Caccini, compositeur italien de la fin de la Renaissance et du début de la période baroque.
La Messe aux Chapelles n°7, de Charles Gounod, comportant six mouvements, a enchanté l’auditoire par la diversité de la musique et des harmonies, un Gloria éclatant, un bon équilibre des voix, des passages pour voix de femmes, très agréables d’écoute, alors que l’Agnus Dei met en valeur les voix d’hommes, tous ces éléments font que l’on aurait eu envie de l’écouter encore une fois pour en apprécier tous les détails.
Pour terminer, à nouveau de Charles Gounod, a fait vibrer les auditeurs par la joie et la vie qui se dégagent de cette pièce très festive, bissée pour le plus grand plaisir de tous !
Merci à l’EVA et à sa directrice, ainsi qu’au pianiste, pour ce moment de partage musical, bienvenu en ce temps de Noël.
Martine Stoeckli
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