Le dernier week-end de novembre, la société de gym du Château a investi la salle communale de Sainte-Croix. Le vendredi 29 et le samedi 30, les membres ont produit leur spectacle annuel. Une soirée à plusieurs « vignettes » : de la gym, des sketches et du théâtre.
En arrière-plan, deux géantes bandes dessinées ouvertes forment le décor. Marsupilami figure au milieu d’une page. Ce dessin explique le choix du thème. Les gymnastes aussi souples et agiles que ce protagoniste ont monté un spectacle autour de la BD. Au travers des chorégraphies et des costumes, les athlètes embarquent les présents pour une virée dynamique dans l’univers du neuvième art. Les plus petits sont coiffés d’un bonnet bleu ciel doté d’un pompon blanc. Accompagnés d’un parent, les bouts de chou déguisés en Petzi mettent en scène des interprétations libres de roulés-boulés. D’autres groupes s’inspirent des aventures d’Astérix et Obélix, des Schtroumpfs, de Lucky Luke, des Blondes ou encore des superhéros de Marvel Comics. Tenues et pirouettes, prouesses créatives et exploits physiques s’entremêlent. Des sketches ainsi qu’un acte « Pyramides » des gymnastes de La Chaux complètent l’ensemble. Les farces évoquent l’actualité et le folklore. D’un côté, il y a des références aux Gilets jaunes. De l’autre côté, un acteur se glisse dans le tronc d’un épicéa : le Sapin Président.
En deuxième partie, les bédés ou « comics » cèdent la place à la comédie. Six membres de la FSG le Château interprètent : « Toucher pour télécharger » de Marlyse Clément. La pièce se déroule dans un salon familial. Les personnages y déboulent : une maman amoureuse des États-Unis, un fils ultra-connecté sur la toile, un père plaidant en faveur de la francophonie et des traditions, deux internautes malfaiteurs et la voisine plutôt commère. Persiflage de l’américanisation de notre société, une critique de notre utilisation insouciante d’internet, la narration met le doigt sur l’importance des interactions réelles plutôt que virtuelles. Les dialogues loufoques amènent les spectateurs à savourer le ridicule d’un mode de vie trop connecté.
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