Après l’implémentation des consignes de l’Office Fédéral de la Santé, les bassins des Replans accueillent les baigneurs. Pour tous les centres de loisir et le tourisme, la saison 2020 s’annonce particulière. La piscine est prête à relever le défi. L’analyse de l’année écoulée et l’attitude face aux projections d’avenir révèlent une habitude aux exercices de haute voltige.Bilan.
Au fur et à mesure que les étés passent, l’infrastructure engendre des frais. En 2019, des dépenses imprévues pour garantir le fonctionnement ont dû être faites. Sur la liste des travaux indispensables figurent entre autres : le remplacement d’une pompe d’alimentation du toboggan, d’un bras du flotteur, d’une vanne et d’un système d’analyse de chlore. Malgré ces surprises, le budget 2019 est respecté. D’une part, le comité décide de renoncer à une tâche budgétisée : l’entretien des bâtiments. D’autre part, la commune de Sainte-Croix vient à la rescousse. En urgence, un crédit est voté. De surcroît, la Municipalité met à disposition des ressources humaines et du matériel. « La participation des autorités aux pourparlers avec le pisciniste a permis de négocier le déroulement d’un des chantiers et donc de limiter le coût total. Qui plus est, la mise à disposition d’un kärcher a permis de reporter une dépense supplémentaire », explique Alain Edera, président de la Société Coopérative de la Piscine de Sainte-Croix.
Ressources
Au même titre que les finances, les ressources humaines jouent un rôle clef. En 2019, le besoin de pallier l’absence du gérant a mis cet élément en avant-plan. « Cette expérience a été l’occasion de redéfinir les rapports de travail, de partir sur des bases claires », confirme Yvan Pahud, municipal. L’engagement de l’entreprenante Jenny Thévenaz-Gugler est un nouveau départ. En outre, Thibaud Pillard rejoint la liste des membres bénévoles. « J’ai eu plaisir à utiliser la piscine. Le moment est venu de s’amuser en s’engageant. Seconder Vincent Guicherd pour la partie technique est un choix logique », souligne-t-il. Un comité renforcé se penchera sur le sort de la piscine. « Il y a eu la génération des bâtisseurs ambitieux, la génération de ceux entretenant les lieux à moindres frais. Maintenant, s’annonce le moment de la restructuration des lieux. » Continuer à nager sans pour autant « nager » dans des eaux troubles donne du fil à retordre. Les projets de faire table rase avec l’existant et de construire une infrastructure flambant neuve couverte ou ouverte sont remis en cause. « Les coûts sont au minimum cinq fois supérieurs à notre budget initial. La piste d’une rénovation est à explorer. »
Au vu de l’attachement de la population à la piscine, des efforts pour trouver des moyens de pérenniser l’infrastructure se font. Par ailleurs, les bassins sont un composant clé dans une formule touristique quatre saisons au Balcon du Jura.