Le samedi 9 novembre, le Centre d’Accueil Temporaire (CAT) inaugure officiellement ses nouveaux locaux. En avant-première, le Journal de Sainte-Croix a poussé les portes de ce cocon qui œuvre pour offrir une seconde jeunesse au troisième âge. Visite d’un lieu qui promeut l’autonomie des aînés.
Depuis peu, le CAT se situe au rez-de-chaussée du bâtiment F sur le site des Alpes. L’aménagement intérieur articule la mission du centre: convivialité et aspect pratique vont main dans la main. Les pièces sont de taille humaine. En enfilade : la cuisine, l’atelier et un des salons. Des cloisons percées de baies vitrées assurent une continuité entre les espaces.
En sus d’accroître la luminosité, l’astuce architecturale crée une atmosphère particulière. La communication ouverte y est centrale. « Cette ergonomie nous permet d’épauler les clients sans pour autant être à tout moment à leurs côtés », explique Boubaker Lamamra, responsable du CAT. L’autonomie n’est pas uniquement un fait. Elle y est stimulée. Le centre s’inscrit dans la politique de la santé qui vise à retarder, ou plus encore à rendre obsolète, une entrée en EMS.
Enrichissement humain et le plein d’expériences
Le contact social favorise une vie en bonne santé. La science le prouve. Qui plus est, les clients l’affirment. « À la maison, le temps passait lentement. Après quelques années, j’avais fait le tour du luxe d’être seule et de faire mes choses à ma guise. Partager quelques journées par semaine avec des nouveaux amis m’a changée. Ce nouveau rythme me va très bien » affirme Jeannette, une octogénaire. Bien que certains avouent ne pas avoir été convaincus au début, l’opinion de la pétillante Jeannette est partagée par les autres. « Mes enfants m’ont gentiment forcé la main pour que je m’inscrive. La démarche ne me plaisait pas. Mes préjugés se sont évaporés immédiatement. Aujourd’hui, je suis content que mon entourage m’ait poussé à sortir de chez moi. Les après-midis de jass, les goûters en petit comité m’ont redonné du pep », évalue Erwin. Quant à Florette, elle souligne les avantages: les repas de midi, les retrouvailles hebdomadaires avec une même équipe et la possibilité de faire des nouvelles rencontres. « Nous avons près de trente personnes inscrites. Certains viennent régulièrement. D’autres participent à certains évènements de leur choix. Il s’agit d’un service qui s’adapte aux besoins des clients », indique le responsable.
En sus de créer un cercle de connaissances, les participants élargissent leurs horizons. L’agenda des activités du CAT propose non seulement des grands classiques tels que des lotos, mais aussi un éventail d’activités plus variés. « Afin de donner aux curieux une idée des possibilités, nous avons créé un catalogue. Le modèle s’inspire des catalogues de voyages », révèle Boubaker Lamamra. En effet, le programme fait rêver. Des sorties aux Thermes d’Yverdon, la méditation sonore ou encore des initiations à l’équithérapie sont proposées. « Grâce à des sondages auprès des clients, l’offre évolue sans cesse au gré des demandes. »
Le contact social ainsi que des nouvelles expériences favorise le maintien en santé. Le CAT stimule les neurones et chouchoute l’autonomie. Les nouveaux locaux ainsi que le système de management en témoignent.
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