
Plus de trente personnes se sont réunies vendredi dernier à l’Hôtel de France pour faire le bilan d’une bonne saison malgré l’arrivée tardive de la neige le 27 décembre. Cette séance a été honorée par la présence d’Alain Delapraz (président d’honneur du GSFR - Groupement des Skieurs de Fond des Rasses), des autorités communales de Bullet et Mauborget, ainsi que la directrice du Tourisme régional (Dominique Faesch).
Averses, giboulées et éclaircies tels sont les termes de Hugues Gander lors de son rapport présidentiel. Il nous a décrit une saison mouvementée qui a été ternie par l’assassinat du vendeur de vignettes des Cluds un soir de juillet. Tchang Rolaz était très apprécié des skieurs et véritablement un ambassadeur des pistes de fond de la région. Pour honorer la mémoire de Tchang, la cabane des Cluds va être baptisée « la cabane à Tchang ». Le président s’est plu à donner quelques chiffres significatifs : 525 heures de traçage pour 80 jours d’ouverture des pistes, 4 interventions de secours, 5 séances de comité seulement ce qui signifie que le GSFR est une affaire qui roule ! Il a également relevé la cohabitation difficile entre les marcheurs, les raquetteurs et les skieurs sur le plateau des Planets. Le retour des marcheurs par le chemin du Bas de La Joux a été une bonne expérience. Il a conclu son discours par de vifs remerciements à tous les acteurs qui collaborent avec le GSFR (les traceurs de pistes et leur professionnalisme, les vendeurs de vignettes, l’équipe de secours, les membres du comité pour leur engagement, sans oublier les communes pour leur soutien, notamment au niveau de l’organisation et le déneigement des parkings. Remerciements également pour les nombreux skieurs qui par leur contribution permettent un traçage de qualité sur le Balcon du Jura.
Les comptes
Jean-Luc Nicoud a présenté pour la dernière fois les comptes du GSFR. Fidèle à son habitude, il a décrit avec de nombreuses explications une bonne situation comptable qui débouche sur un bénéfice de 400 francs et c’est logiquement que les comptes et le budget ont été acceptés à l’unanimité. Le budget s’établit à 193’000 francs avec notamment l’achat d’une moto-luge en utilisant une partie des réserves.
Nouveautés
Hugues Gander nous a présenté quelques projets en cours et quelques nouveautés. Il est bon de rappeler qu’un projet bien ficelé de Centre Nordique avait été préparé par Romano Longaretti en 2009 déjà. Ce projet aurait dû pouvoir compter sur le soutien financier des responsables d’éoliennes. Le projet a ensuite évolué et il a pris un peu de retard, notamment de par les effets pervers de la LAT. Mais le GSFR espère tout de même pouvoir aller de l’avant dans le meilleur délai pour le bien du nordique dans la région. Au niveau de la piste éclairée, de nouvelles lampes LED vont être testées et un projet d’éclairage écologique est en cours. Enfin, une augmentation de la vignette a été annoncée, en raison des exigences de qualité de traçage et notamment de l’obligation d’avoir un système antipollution à 45’000 francs pour les nouvelles machines à tracer. La vignette nationale passe ainsi de 120 à 140 francs et la Massif du Jura suisse de 70 à 80 francs ce qui reste un prix très raisonnable pour les skieurs.
Changement au comité
Hugues Gander s’est plu à remercier chaleureusement deux membres du comité qui quittent le navire après six ans de précieuse collaboration : Jean-Luc Nicoud a pu faire valoir de grandes qualités en tenant les comptes et le fichier des membres avec beaucoup de minutie. Ses compétences informatiques ont été très appréciées. Roger Charlet, le spécialiste des webcams, va se concentrer sur sa collaboration avec la Mara, tout en acceptant de collaborer pour le site internet du GSFR. Ces deux collaborateurs ont été vivement applaudis, de même que leurs remplaçantes : Sabine Thévenaz (Sainte-Croix) qui reprend la caisse et devrait pouvoir apporter sa maîtrise commerciale, Céline Pellatton, une yverdonnoise passionnée de ski de fond, apportera ses connaissances du secteur est. En conclusion, une touche féminine et un rajeunissement bienvenu pour perpétuer la bonne marche du GSFR.
En fin de séance, le président de la Mara a chaleureusement remercié le GSFR pour les excellentes relations entre les deux organismes, la qualité du traçage et son prix raisonnable. Il a également décrit quelques nouveautés : chronométrage MSO, la finale du Kids Nordic Tour le samedi, un prix d’inscription spécial pour les familles sur le 12 km et un projet ambitieux de faire partie de l’Euroloppet. Le syndic de Mauborget (Claude Roulet) s’est exprimé pour parler d’un problème à régler aussi bien en hiver qu’en été : les randonnées de cavaliers. En conclusion, le ski de fond a encore un bel avenir dans la région et il ne reste plus que l’arrivée de la neige pour satisfaire les nombreux passionnés de ski de fond.
Deuxième partie d’assemblée
Les membres ont eu le privilège d’écouter deux sportifs sainte-crix de l’extrême qui aiment se faire mal et qui ont participé à des épreuves de grand fond qui sortent véritablement de l’ordinaire.
André Pastoris a parlé de ses trois participations à Paris-Brest, une épreuve d’endurance sur 1’230 km. Il nous a présenté de savoureuses photos avec des engins de course en tout genre et des situations bien sympathiques. Il nous a également parlé de ses motivations pour réussir un tel défi : activité physique dans la nature, passion du vélo, rencontres avec les autres, sans oublier une préparation de longue haleine, avec notamment des épreuves de sélections sur 200, 400 et 600 km
Pascal Pittet quant à lui, nous a décrit ses participations à différentes courses en montagne, notamment l’Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB - 170 km – 10’000 m de dénivelé) ou le Tor des Géants dans le Val d’Aoste (334 km – 24’000 m). Modestement, il ne nous a pas parlé de ses résultats qui sont pourtant excellents : 28 h pour l’UTMB et un excellent classement dans sa catégorie. Ses motivations sont semblables à celles d’André Pastoris, à savoir la recherche de ses propres limites, les paysages grandioses, le plaisir de participer et les belles amitiés. Il nous a dévoilé son prochain défi à savoir la traversée des Pyrénées avec 900 km et 54’000 m de dénivelé, eh oui !!!
Finalement, il y a de nombreux points communs entre les défis d’André et de Pascal : il faut réussir des minima pour participer – il y a trop de concurrents et les organisateurs doivent tirer au sort les participants – une préparation de longue haleine – le plus gros problème n’est pas physique, mais gastrique (comment se nourrir pendant la compétition et surtout digérer la nourriture) – très peu de sommeil car la place et le temps disponible sont limités – l’engouement des spectateurs, bénévoles pour le soutien des participants. En fin de séance, le docteur Roland Chevalley, sportif bien connu, a apporté sa vision des choses d’une soirée ô combien appréciée des différents membres présents. Il nous a présenté quelques ouvrages pour apprivoiser ce genre de défi, nous a parlé de la problématique de la digestion, avec le sang qui va dans les jambes et n’est pas disponible pour l’estomac. Pour lui douleur et plaisir sont très proches et il n’y a pas de contre-indication majeure à la pratique de ce genre d’épreuves, à condition d’avoir une préparation adéquate. Une question tout de même : est-il possible de travailler à plein temps et se préparer pour ce genre d’épreuves. Pour André Pastoris, il faut respecter son propre rythme et tout devient possible !
M. Roulet
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