À la rentrée des classes, lundi, c’est un nombre « historiquement bas » de petits élèves qui ont vécu leur toute première journée de scolarité, tandis qu’au secondaire, les effectifs sont plus forts que les années précédentes. Les problématiques scolaires actuelles n’épargnent pas Sainte-Croix.
« Avant les vacances, nous avions tablé sur 780 élèves pour cette rentrée », relève Fabian Zadory, directeur de l’établissement primaire et secondaire (EPS) de Sainte-Croix et environs. Mais la semaine dernière, c’étaient 801 juniors en âge de scolarité qui étaient attendus dans les divers établissements scolaires de la commune, ainsi qu’à Bullet et à Baulmes. « Il y a eu des déménagements, des arrivées, cela change tous les jours, on s’adapte », note le directeur. D’année en année, le nombre total d’enfants à scolariser évolue peu. Cependant, la rentrée 2024 se caractérise par un record d’élèves en secondaire (264). L’ouverture d’une classe supplémentaire a été rendue possible par la mise à disposition d’une salle inoccupée à l’École des Métiers.
Baisse de natalité
À l’autre bout de l’échelle des âges scolaires, 57 élèves seulement intègrent la première année Harmos (anc. école enfantine). « C’est un nombre historiquement bas, actuellement les volées comptent environ 80 élèves », souligne Fabian Zadory. Constatée à l’échelle suisse depuis quelques années, la baisse de natalité déploie ses effets à l’entrée à l’école. Ces faibles arrivées n’ont pas d’incidence sur la formation des classes, les élèves de première et deuxième Harmos étant scolarisés ensemble à Sainte-Croix (2 classes), à L’Auberson, à Bullet et à Baulmes (3 x 1 classe).
Les élèves résidant à l’EVAM sont un peu moins nombreux que les deux années précédentes, soit environ 80, avec beaucoup de fluctuations. Trois classes d’intégration sont maintenues, dont une au centre EVAM de L’Auberson, qui accueille spécifiquement de très jeunes enfants qui ne maîtrisent ni la langue, ni les codes de l’école, et où l’enseignante travaille avec des pictogrammes et diverses techniques pour leur donner des bases.
À la rentrée, 47 classes sont opérationnelles. Le nombre d’écoliers par classe le plus bas est à Baulmes, avec 12 5P. Tandis que la classe la plus peuplée compte 25 élèves de 10VP.
Déscolarisés
Suite à deux départs à la retraite, un changement d’orientation et un départ de la région, ce sont quatre nouveaux professeurs qui rejoignent l’équipe pédagogique du secondaire ainsi qu’un enseignant spécialisé. « Pour Sainte-Croix, c’est beaucoup de changements. Il n’a pas été facile de les recruter, en particulier pour l’enseignement de l’allemand », reconnaît le directeur. L’un des nouveaux venus vient de Zurich, un autre de Fribourg. L’EPS compte 108 enseignant.e.s et assistant.e.s à l’intégration. Une partie d’entre eux travaille à temps partiel, par exemple en duo pédagogique jusqu’à la sixième ou au sein d’une équipe pédagogique au secondaire.
La commission de gestion le relevait dans son rapport de l’année 2023, une quinzaine d’adolescents sont déscolarisés, souvent avec l’accord des parents. « C’est une préoccupation cantonale, relève le directeur, nous avons travaillé sur certaines situations pendant les vacances, l’enjeu étant de détecter les problèmes et d’intervenir le plus vite possible en rencontrant la famille avec des spécialistes. Les causes ne sont pas forcément scolaires, elles peuvent être aussi familiales et sociales. Le phénomène s’est amplifié depuis le COVID ».
Le canton a décidé d’introduire cette année des congés « joker ». Six demi-journées pourront être accordées sur l’année sans fournir de justification, mais pas plus de deux à la fois, et ni le jour de la rentrée, d’une sortie scolaire ou d’un examen. « Cela évitera aux parents de mentir sur le motif. Jusqu’ici, note Fabian Zadory, nous avons appliqué une certaine souplesse pour des demandes spécifiques, mais six demi-jours c’est beaucoup. »
Au 15 décembre prochain, jour de changement d’horaire CFF, le début des cours sera décalé d’un quart d’heure, la compagnie Travys devant calquer ses horaires sur ceux des CFF, informe le directeur.
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