Le Grand Hôtel des Rasses souffle ses 125 bougies cette année. Près de trois cents convives sont venus trinquer à sa santé lundi soir. Les différents orateurs ont loué le prestige et la qualité des services offerts par l’établissement. Ils ont également souligné l’aspect stratégique que représente ce lieu pour le Balcon du Jura dans son développement touristique d’hier, d’aujourd’hui et de demain.
L’établissement est au service de la clientèle d’ici et d’ailleurs depuis 1898. Durant ses cinq quarts de siècle d’existence, le Grand hôtel des Rasses a connu des passages mouvementés. S’il est encore là, il le doit à celles et ceux qui ont cru en lui dans les instants les plus difficiles de son histoire. Aujourd’hui, le Grand Hôtel des Rasses se développe. Le rachat, en 2011, par le groupe Boas, suite à un coup de cœur de son fondateur Bernard Russi, permettait à l’établissement d’entrevoir plus sereinement son avenir.
L’histoire d’amour entre Boas et le Grand Hôtel n’est d’ailleurs pas près de s’éteindre. Le Directeur des opérations du groupe, Brice Lavedrine, l’a confirmé lundi soir : « Cet hôtel nous tient particulièrement à cœur, tout comme la qualité de service que nous voulons continuer d’offrir à notre clientèle. Bénéficier d’une offre de bien-être est aujourd’hui un point déterminant dans le choix des lieux d’hébergement par les clients. Nous l’avons bien compris et j’ai le plaisir de vous annoncer en outre qu’un projet d’extension de l’hôtel est prévu en dessous du bâtiment principal » (lire encadré).
Mais ce n’est pas tout, le groupe hôtelier a également prévu de rénover le dernier étage de l’établissement et le parquet de la salle «Belle époque».
Point d’ancrage
du tourisme régional
Le responsable n’a pas oublié de remercier les actrices et acteurs qui ont contribué au développement de l’établissement, en nommant le directeur actuel, Patrice Bez, et son équipe ainsi que la famille Wyssbrod qui en 1986 a repris les rênes de l’hôtel ainsi que les divers copropriétaires du complexe. Il a également rendu hommage au fondateur du lieu, Édouard Baierlé, et à son esprit visionnaire.
Un esprit visionnaire salué également par la conseillère d’État vaudoise, Christelle Luisier Brodard, qui avait fait le déplacement, tout comme sa collègue Valérie Dittli. La présidente de l’Exécutif cantonal et ministre des sports a loué les qualités d’un établissement «qui a permis à une région de se développer autour de ce dernier, notamment dans le cadre d’activités sportives. Patinage, ski, golf, tennis, cet hôtel pratiquait déjà le tourisme quatre saisons au cœur de l’actualité politique vaudoise de la semaine, il y a plus de cent ans ».
Maude Schreyer et Cédric Roten, respectivement syndique et syndic des communes de Bullet et Sainte-Croix, ont, dans un discours commun, rappelé les étapes historiques de l’établissement. « Il faut louer l’esprit d’ouverture des autorités de l’époque qui ont accepté ce projet d’hôtel alors que la région était plutôt orientée vers les activités en lien avec l’industrie et l’agriculture », a notamment relevé Maude Schreyer. « Le Grand Hôtel des Rasses est un lieu important pour le tourisme régional. Bien que situé sur la commune de Bullet, il représente l’ensemble du Balcon du Jura. L’établissement a été et est souvent le témoin des évènements importants dans notre région », a indiqué Cédric Roten.
« C’est vrai que c’est un endroit où il s’est fomenté des coups », a plaisanté le conseiller d’État honoraire Pascal Broulis. « C’est surtout un lieu emblématique au service d’une région et d’une cause : l’accueil et le développement touristique et par là, aussi, économique », a-t-il complété en remerciant également le groupe Boas de s’être engagé pour la région ainsi que la direction et le personnel de l’hôtel pour la qualité de son travail.
Le directeur, Patrice Bez, n’a d’ailleurs pas tari d’éloges, lui aussi, au sujet de son équipe. Il a également rappelé les principaux évènements qui ont jalonné ces cinq dernières années. Il a mentionné notamment l’inscription de l’hôtel en 2018 au label Swiss Historic Hotels et la réception du prix « Hôtel historique de l’année en 2019 » par ICOMOS Suisse. Le directeur a d’ailleurs rappelé que rien ne serait possible sans les personnes qui soutiennent l’hôtel au quotidien. « Je tiens également à remercier notre clientèle, qu’elle soit régionale et fidèle ou de passage. Je pense aussi à l’ensemble de nos fournisseurs pour la qualité des produits et services dont nous pouvons bénéficier ».
Une bonne partie d’entre eux avait d’ailleurs fait le déplacement lundi soir, tout comme les amies et amis de l’hôtel, les copropriétaires et les représentants politiques locaux, cantonaux et nationaux. Les convives ont pu découvrir une collections de cartes postales des lieux mise à disposition par le Club philatélique de Sainte-Croix.
Une soirée qui s’est déroulée dans la douce chaleur de ce mois de juin et qui a été animée par l’Écho du Sauteruz et Christian Cuinet, lui donnant un esprit festif et convivial.
Projet d’extension de l’hôtel
Le Grand Hôtel des Rasses souhaite compléter son offre en s’étendant sur la partie sud du corps principal du bâtiment. Deux variantes sont à l’étude. Tout d’abord, l’ajout de deux bâtiments qui offriront des suites ou chambres pour les familles. « C’est une offre qui nous manque un peu aujourd’hui et qui s’inscrit pleinement dans les besoins du tourisme proposé dans la région », explique Patrice Bez, directeur du Grand Hôtel des Rasses. « La conception de ces bâtiments se voudra en harmonie avec l’hôtel. Ils ne doivent pas gâcher la vue depuis celui-ci. Le but est aussi qu’ils ne dérangent pas le voisinage », ajoute le responsable. Une deuxième variante est également étudiée qui pourrait voir éclore des hébergements de types insolites. « Il est possible également que l’on fasse un mélange des deux », précise Patrice Bez qui espère que ces projets verront le jour en 2025.
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